top of page

En mobilité francophone à Vancouver

  • Photo du rédacteur: Chloé
    Chloé
  • 25 avr. 2020
  • 5 min de lecture

Hello ! On se retrouve aujourd'hui avec un nouveau témoignage. Celui de Catherine arrivée au Canada il y a plus de 2ans. Je vous laisse découvrir son histoire :


Qui es-tu ?

Hello, j'écris sous le nom de La Plume Sauvage mais mon véritable prénom est Catherine. Je ne sais plus trop bien définir d'où je viens, j'ai grandi en Lorraine, mais une fois le secondaire terminé, je suis partie vivre à Paris, et ensuite en Bretagne. Je vis actuellement avec mon copain à Vancouver.

Pourquoi avoir choisi le Canada ?

Avant de m'expatrier au Canada, j'étais déjà partie vivre aux États-Unis pendant un an. C'était une expérience incroyable et aussitôt rentrée en France, je n'avais qu'une envie c'était de repartir, mais cette fois-ci avec mon copain. J'avais rencontré plusieurs canadiens avec qui le feeling était bien passé, et alors que je ne connaissais strictement rien au Canada, toutes ces rencontres m'ont donné envie de me pencher sur ce PVT. 


Pendant plusieurs années j'ai suivi plusieurs blogs de PVTistes et un en particulier à retenu toute mon attention c'était celui de Laetitia (Routes Parallèles) je ne sais pas s'il existe encore. Lire son expérience de volontariats à travers le Canada m'a totalement chamboulée. Je n'avais aucune idée, mais alors vraiment aucune, du nombre de volontariats dans des domaines variés et dans des territoires aussi reculés qu'il était possible de faire. N'ayant aucun envie de me jeter dès la sortie de mes études dans une course après un CDD, puis CDI, j'y ai vu là l'opportunité d'enfin sortir du confort des bancs d'école et d'expérimenter des choses que je n'aurais jamais eu l'opportunité de faire en France. 


Voilà pourquoi toute notre première année de PVT n'a été que volontariats de Terre-Neuve à la Colombie-Britannique en s'arrêtant longuement dans le Manitoba.

Nous avons été bucheron, housekeeper, boulanger, fermiers, cuisiniers, baby-sitter, peintre, vendeur de bateaux, et j'en passe. 

Quelles ville as-tu choisi ?

Un an plus tard, nous avons décidé de reprendre notre vie sédentaire à Vancouver.


Vancouver n'est pas une ville que nous avons vraiment choisi. C'était la ville qui marquait la fin de notre route après notre traversée du Canada. Bien sûr, on aurait pu continuer vers le nord, mais nous n'avions plus les moyens et notre van était entrain de rendre l'âme. 

Avant de quitter la France, Vancouver me semblait être une bonne option car nous avions envie de vivre en territoire anglophone et comme nous sortions tous les deux d'études en cinéma, Vancouver était la ville parfaite si nous voulions trouver du travail dans ce domaine. Je savais en plus que son emplacement entre mer et montagne ne pourrait que nous plaire, mais nous n'avions pas pour autant planifier de nous arrêter obligatoirement là. Coup du hasard, la ville nous a plu instantanément quand nous y sommes arrivés, surtout en comparaison de celles que nous avions traversé auparavant et qui nous avait laissé un peu de marbre (Winnipeg, Saskatoon, Moncton et Sherbrooke, pour ne citer qu'elles...) alors on est resté.

Qu'est ce qui te plait, et ne te plait pas dans ce pays ?

Question complexe qui pourrait être le sujet d'une dissertation en 19 parties ahaha. 

On va commencer par le positif. 


J'aime particulièrement la sérénité qui nous a gagné depuis que nous sommes arrivés sur le sol canadien. Même dans les pires moments (et dieu sait que nous en avons eu beaucoup), la tranquillité des gens d'ici nous a toujours fait relativiser sur tout. S'ajoute à ça le sentiment de sécurité à toute heure du jour et de la nuit, (très important pour moi puisque je travaille la nuit et que je me déplace en transport en commun, pour avoir vécu la même chose à Paris, je peux dire que c'est un facteur de stress non négligeable.)

J'ai adoré la vie en communauté dans les régions reculées du Canada (notamment à Terre-Neuve et dans le Manitoba.)

A Vancouver, j'adore vivre dans un environnement cosmopolite, les mélanges de culture qui se retrouvent du supermarché au travail jusqu'aux enseignements dans les salles de sport: c'est une richesse incroyable.

J'adore aussi vivre dans les montagnes tout en étant à 10 minutes en bus du centre ville.


Malheureusement, les points négatifs de la vie à Vancouver (et cela ne concerne que la ville) sont presque aussi nombreux que les points positifs pour ma part.

La coût de la vie (ce n'est pas une surprise) est toujours aussi difficile à digérer chaque fin de mois avec un petit salaire, ce qui n'était pas autant le cas à Paris avec un salaire bien moindre (c'est dire). 


L'individualisme qui règne ici m'insupporte au plus haut point (c'est un point commun à de nombreuses grandes villes mais je crois qu'ici il l'est encore plus marqué en raison de la richesse élevé d'une bonne moitié de ses habitants qui les poussent à se comporter comme s'ils étaient les rois du monde (je ne compte plus les portes que je me suis prise au visage, le manque de courtoisie et les bases élémentaires de politesse flagrantes, quand on travaille dans la restauration ça pique!).


Le caractère cosmopolite de la ville a aussi ses limites, elle donne lieu à des communautarismes un peu pénibles. Il est difficile d'attendre de vos collègues qu'ils soient plus que vos collègues lorsque vous êtes d'une origine différente et c'est bien dommage...

Voilà pour les points négatifs qui me gênent le plus.

La France te manque-t-elle ? Pourquoi ?

La France ne peut pas vraiment me manquer parce qu'elle est avec moi tous les jours. Je travaille dans une pâtisserie d'inspiration française, j'aime à penser que chaque jour, je rend hommage à mon pays en faisant des croissants à l'autre bout du monde. Culinairement parlant, grâce à mon métier, et celui de mon copain (il est fromager, ça aide) je ne manque de rien ici. Seuls mes amis, ma famille et mon chat me manquent, mais je sais que je finirais bientôt par les retrouver, alors tout va bien.


Quel permis de travail as-tu eut pour venir au canada ? Est-ce que les démarches sont difficiles ?

Je suis arrivée avec un PVT il y a 2 ans et maintenant je suis sous mobilité francophone, la procédure est assez simple pour ce permis, il suffit juste d'avoir un métier qualifié.


Et ensuite, quoi de prévus ?

Mon PVT s'est terminé il y a 3 mois, je suis maintenant sous Mobilité Francophone pour un an et demi maximum. Les douaniers ne m'ont pas donné plus de temps car mon passeport sera périmé au cours de l'année prochaine. C'est parfait pour nous car nous ne voulions de toute manière pas rester plus longtemps au Canada.


Notre expatriation au Canada est une expérience incroyable depuis le premier jour, pour autant, très rapidement, mon copain et moi avons ressenti la même chose au fond de nous. Ce n'est pas un pays où on se sent véritablement épanouis et bien que nous soyons ultra reconnaissants pour toutes les portes qu'il nous a ouvertes, nous préférons poursuivre notre chemin ailleurs. Les idées fusent mais nous n'avons pas encore de projet précis pour le moment. Une chose est sûre, les projets ne manquent pas ! 


Comments


INSTAGRAM

© 2018 With love and travel, Chloé

bottom of page